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Pour se faire respecter

Deux autres journées de grève pour les salariées des CPE de la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine

Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE des Butineurs – CSN

(Chandler, le 14 octobre 2021) – Les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN et à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) de la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine seront en grève les 14 et 15 octobre afin d’accroître la pression sur le gouvernement et d’obtenir une amélioration considérable de leurs conditions de travail.

Après avoir manifesté devant leurs établissements respectifs jeudi, les travailleuses et travailleurs se rendront à Québec vendredi pour participer à un grand rassemblement qui culminera devant l’hôtel du Parlement du Québec.

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs de CPE, qui quittent le réseau en grand nombre pour aller travailler dans d’autres domaines, déplore Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN). Malheureusement, malgré les belles paroles, le gouvernement ne semble pas reconnaître le sérieux de la situation puisque les offres déposées jusqu’à présent sont nettement insuffisantes pour aider à retenir les gens dans le réseau. »

Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN se sont dotés d’un mandat de 10 jours de grève à la fin de l’été. Une première journée de grève a eu lieu le 24 septembre dernier, mais devant le peu de progrès réalisés à la table de négociation, les représentantes et représentants des salarié-es jugent que ces deux autres journées supplémentaires étaient nécessaires.

« Nos membres ont voté en faveur de la grève à 100 %. Elles sont au bout du rouleau et prêtes à se battre bec et ongles pour se faire respecter, explique Kent Denis, vice-président régional FSSS-CSN. Pendant ce temps, la partie patronale se pointe à la table, non seulement avec des offres financières insuffisantes, mais avec des demandes de reculs inacceptables qui risquent de pousser encore plus de travailleuses vers la sortie. C’est ahurissant ! » 

Des demandes raisonnables

Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale. 

Les membres demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

À propos

La FSSS–CSN représente la très grande majorité des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance avec près de 11 000 membres, partout au Québec. Elle est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et dans le réseau des services de garde.

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) regroupe environ 4 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 75 syndicats affiliés.

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