(Chandler, le 29 septembre 2021) – Les salarié-es de CHAU-TV, membre du Syndicat des employé-e-s de CHAU-TV affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture – CSN sont sans convention collective depuis le 6 mai 2019. Les négociations avec l’employeur, soit CHAU-TV Communications Ltée sont très difficiles. L’enjeu majeur de cette négociation est d’ordre pécuniaire. Les offres monétaires initiales de l’employeur, pour une convention visée de six (6) ans, imposaient 3 années consécutives à 0 % d’augmentation annuelle pour les années 2019-2020 et 2021. Initialement, le syndicat demandait 2,5 % d’augmentation annuelle, pour une convention de trois ans.
Devant ce fossé abyssal entre les demandes syndicales et les offres patronales, les deux partis ont demandé la médiation, selon les dispositions du Code canadien du travail. Un médiateur fut nommé au dossier en juin 2021.
Convoqués en assemblée générale spéciale le 6 mai 2021, les membres du Syndicat des employé-e-s de CHAU-TV (CSN) ont signifié le rejet des offres monétaires de l’employeur en adoptant, à l’unanimité, un mandat de moyens de pression. La mobilisation, l’affichage et l’unité des membres ont donné un second souffle à la négociation. La dernière offre patronale contient malheureusement, encore une année à 0 % d’augmentation, soit celle de 2020.
« Les conditions de travail des salarié-es de CHAU-TV sont de plus en plus difficiles. Les départs à la retraite et les absences de courte ou de longue durée ne sont pas remplacés. Les salarié-es peinent à demander des congés et se sentent coupables de mettre leurs collègues sous pression lorsqu’ils prennent leurs vacances. La pandémie est venue compliquer d’autant plus le travail. Pourtant les salarié-es de CHAU-TV ont toujours répondu présents. Les journalistes, comme tous les titres d’emplois, sont de plus en plus compressés. Le moyen de les récompenser, 0 % pour 2020. Au même moment où l’inflation est à 3,5 %. C’est inacceptable de la part de l’employeur et il y a des limites à presser le citron », mentionne Annick Charette, présidente par intérim de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN).
« CHAU-TV cherche un journaliste en Gaspésie. Le slogan pour attirer des candidats : Un poste en région, on le choisit pour la vie. Il faut minimalement avoir un salaire et des augmentations pour nous permettre de bien vivre. CHAU-TV est dans le paysage médiatique depuis des décennies en Gaspésie. De voir un employeur nier à ce point l’apport essentiel des employé-es à son entreprise, ça relève du mépris », renchérit Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN).
« Devant les prétentions de l’employeur, les difficultés financières, la perte de la station CKRT-TV et la chute des revenus publicitaires en raison de la pandémie, le syndicat a demandé à l’employeur de voir les états financiers. Malheureusement, il n’y a aucune volonté de transparence économique. Nous devons nous fier à sa parole les yeux fermés. Pour les années 2019 à 2022, il y a 4 % d’augmentation sur la table alors que les prévisions d’inflation sont à 8,8 % pour la même période. Le patron veut se renflouer sur le dos des travailleurs qui tiennent l’entreprise à bout de bras », conclut Annick Charette.
À propos
La Fédération nationale des communications et de la culture-CSN a été fondée en 1972. Elle regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6 000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.
Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) regroupe environ 4 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 75 syndicats affiliés.
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