Négociation du secteur public
(Îles-de-la-Madeleine, 6 avril 2021) – Alors que les conventions collectives sont échues depuis un an et que les négociations n’avancent pas, le personnel de soutien du Cégep de la Gaspésie et des Îles Campus des Îles-de-la-Madeleine manifeste devant l’établissement pour dénoncer le peu d’intérêt de la partie patronale à améliorer réellement les conditions de travail du personnel et pour soutenir le comité de négociation du Secteur soutien cégeps lors des rencontres de négociation avec l’employeur, entre autres, pendant la rencontre d’aujourd’hui.
« Nous commençons de plus en plus à voir des gens quitter le réseau pour aller travailler ailleurs. Nous avons de plus en plus de chaises vides et cela occasionne une surcharge de travail pour les travailleuses et les travailleurs qui restent. Il va falloir un sérieux coup de barre pour changer ça », mentionne Mme Véronique Chevarie, vice-présidente du syndicat de soutien du Cégep des Îles.
« Pourtant, on voit bien que les patrons ne sont pas là du tout. Non seulement le rythme des négociations est très lent, mais en plus, les patrons n’ont que des demandes de reculs à proposer. C’est comme s’ils ne remarquaient pas que la situation s’aggrave sur le terrain », renchérit Mme Chevarie.
Parmi les « solutions » patronales proposées, notons l’augmentation de la précarité, des attaques envers les droits des travailleuses et des travailleurs plus anciens et plus de latitude pour modifier les horaires du personnel en cours de session.
Un nouveau dépôt patronal qui ne change rien
Force est de constater que le nouveau dépôt patronal n’apporte rien de plus que l’ancien, lorsqu’on aborde la question des conditions dans lesquelles le personnel travaille sur le terrain. Le gouvernement maintient les mêmes enveloppes monétaires, lesquelles sont nettement insuffisantes pour améliorer les conditions de travail du personnel.
« De plus, les dernières offres patronales en matière de salaire ne pourront pas rendre le secteur public plus attractif. En effet, ce sont de légères bonifications des montants forfaitaires et ce n’est pas avec des mesures temporaires qu’on va réussir à attirer et à retenir le monde », de dire M. Étienne David-Bellemare conseiller syndical CSN.
Notons que le syndicat consultera ses membres dans les prochaines semaines, quant à la possibilité de se doter d’un mandat de grève. « En refusant encore une fois de prendre les moyens nécessaires pour relever les réseaux, le gouvernement Legault met en péril les services à la population », de conclure M. David-Bellemare.
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Renseignements :
Étienne David-Bellemare, conseiller syndical CSN
Pour information : etienne.david-bellemare@csn.qc.ca