La réaction du CCGIM-CSN
(Chandler, le 23 août 2019) – D’un premier coup d’oeil, l’arrivée du train à Gaspé un an plus tôt que prévu, soit en 2025 plutôt qu’en 2026 est une bonne nouvelle. Cependant, est-ce normal que l’on applique des délais comparables entre la réfection de la voie ferrée de Matapédia à Gaspé et de la construction du pont Champlain à Montréal ? Quelque chose ne va pas. Nous savons très bien que ce projet aurait pris des décennies à se réaliser plutôt que 4 ans.
Sommes-nous des citoyens de deuxième ordre ? Ne mérite-t-on pas d’avoir droit aux mêmes services que ceux des grands centres ? Pourquoi un ouvrage de réfection d’une ampleur mille fois plus petite et peut-être moins est-il si long ? Au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – CSN, nous ne comprenons pas. En y mettant seulement la moitié des énergies mises pour la réalisation du pont Champlain, cela prendrait beaucoup moins que 5 ans. Le devoir d’un gouvernement n’est-il pas de répartir la richesse d’un pays, de donner des services à tous les citoyens et de leur fournir équitablement des moyens de se développer socialement et économiquement ?
Pour nous, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, le développement socio-économique est une priorité. Nous avons tenu le 11 juin dernier, un évènement précédant l’ouverture de notre 28e congrès du Conseil central aux Îles-de-la-Madeleine, soit une journée thématique sur « le transport et le développement économique en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine ». L’expansion et le maintien des moyens de transport sont des sujets cruciaux dans notre région. Il s’avère que le transport ferroviaire est vital pour les Gaspésiens tout comme le transport maritime l’est pour les Madelinots.
Une réflexion du président de Conseil Central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, monsieur Serge St-Pierre : « Il serait intéressant d’avoir les données sur les sommes d’argent réparti par région et par habitant des régions. Il serait également captivant de connaître les formes d’aide, de participations ou encore de subventions que les gouvernements fédéral et provincial remettent aux entreprises, aux municipalités et même aux communautaires. ». Il est convaincu que la plus petite part du gâteau est remis aux régions éloignées.
Ce qui manque pour avoir plus de poids dans nos revendications auprès de nos gouvernements, c’est une structure de concertation régionale. Elle devrait être composée d’élus municipaux, de citoyens, de regroupements communautaires et sociaux, de chambres de commerce ainsi que d’hommes d’affaires. Tant que nous ne serons pas solidaires, le développement de notre coin de pays prendra du temps. « Cinq ans c’est encore trop long » de conclure monsieur St-Pierre, « Les moyens sont là, mais pas la volonté. Les promesses ne sont pas nécessairement garantes quant à leur réalisation ».
À propos de la CSN et du CCGIM-CSN
Le CCGIM-CSN regroupe environ 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui oeuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
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Renseignements :
Serge St-Pierre, président du CCGIM-CSN
Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – CSN
Pour information : 418 689-2294