(Chandler, le 18 mars 2019) – Aujourd’hui, nous sommes outrés. Nous ne pouvons pas comprendre comment des employeurs peuvent fermer une usine par simple peur de syndicalisation. Nous parlons ici de la fermeture de l’usine Les Crustacés de Gaspé à Grande-Rivière. Pour le Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-CSN, cette fermeture est la réponse à la syndicalisation de ses travailleurs par UNIFOR. Nous ne sommes pas toujours en accord avec les autres organisations syndicales, mais dans ses situations, nous mettons de côté nos différends pour le bien des travailleurs. Comme UNIFOR, nous désirons syndiquer les travailleuses et travailleurs du secteur des pêches pour la simple raison de les aider à améliorer leurs conditions de travail qui sont souvent aberrantes.
Depuis de nombreuses années, nous tentons de syndiquer les usines de transformation des produits de la mer. Nous entendons toujours les mêmes commentaires des travailleurs, « Les boss vont fermer l’usine si nous nous syndiquons. » Pour nous, il s’agit de menace. Oui, c’est possible ! Parfois, ça arrive, mais jamais ça ne devient acceptable. En Gaspésie, le meilleur exemple d’un succès de syndicalisation est dans le secteur des pêches. C’est l’entreprise Les Pêcheries Marinard ltée qui est syndiqué CSN depuis près de 45 ans. Dans cette usine, la CSN a su améliorer les conditions de travail de nos membres. Aussi, c’est de travailler avec l’employeur pour permettre la pérennité de l’entreprise. La syndicalisation ne signifie pas la fermeture d’usine, mais bien le contraire.
La mission des syndicats est d’accompagner les travailleuses et les travailleurs à se construire un contrat de travail qui améliora leurs conditions de travail. Nous ne négocions pas pour faire perdre des emplois. Au contraire, nous cherchons les règlements qui seront à l’avantage de nos membres et de l’employeur. Dans le cas de cette fermeture, il est évident que nous faisons face à un consortium qui ne veut pas de syndicat et qui est prêt à tout pour nous empêcher de syndiquer ses salariées. Pour Anatole Chiasson, président du Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : « Les dernières années de pêches records du homard et du crabe ainsi que l’augmentation des prix rendent complètement ridicule l’argument que l’usine Les Crustacés de Gaspé situé à Grande-Rivière n’était pas rentable. Nous ne pouvons pas concevoir que cet employeur n’a pas pris en considération l’avenir de ses salariées. C’est une honte pour la région. » Nous désirons donner tout notre soutien aux travailleuses et aux travailleurs de l’usine Les Crustacés de Gaspé. Nous invitons aussi les travailleuses et travailleurs de ce secteur d’activité à se syndiquer massivement afin de stopper cette attitude cavalière des employeurs.
À propos de la CSN et du CCGIM-CSN
Le CCGIM-CSN regroupe environ 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
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Renseignements :
Jean-Sébastien Martineau, conseiller syndical CSN
Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – CSN
Pour information : 418 680-3987