Les syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine s’inquiètent des impacts négatifs de la réforme Barrette sur le personnel et les services à la population. Un an après l’application du projet de loi 10, les compressions budgétaires se sont poursuivies en entraînant des abolitions de postes et une augmentation de la charge de travail. Le quotidien du personnel s’est de plus complexifié grandement.
Les services en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine touchés par la réforme Barrette
Les syndicats de la FSSS-CSN dénoncent la centralisation abusive occasionnée par cette réforme. Cela a pour effet de nuire à la prestation de services dans les communautés. Les compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard continuent aussi d’avoir un effet désastreux sur les services, entraînant une réduction de l’offre de services pour la population de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
Une charge de travail grandissante et du personnel à bout de souffle
L’ensemble des mesures législatives mises en place par le gouvernement Couillard dégrade les conditions de travail et de santé du personnel, ce qui ne peut faire autrement que d’affecter les services à la population dans la région.
Ce démantèlement de notre réseau public entraîne une lourde suite de conséquences. Dans la foulée des coupures, la santé-sécurité au travail passe dans le tordeur et des milliers de travailleuses y laissent leur santé. Nous sommes témoins d’une augmentation d’accidents de travail ou d’arrêts de travail à la suite d’une lésion physique, tandis que les diagnostics médicaux en lien avec une lésion psychologique se multiplient. Pour Jacques Mimeault, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) « La détresse des préposé-es aux bénéficiaires est un indicateur fort des ratés de la réforme du ministre Barrette ».
Ces travailleuses et travailleurs constituent la première ligne de notre réseau et la mise en place de la réforme nous entraîne dans un cercle vicieux. « On voit de plus en plus de monde tomber au combat. Les préposé-es aux bénéficiaires sont par exemple de plus en plus forcés de faire des heures supplémentaires obligatoires en raison des compressions budgétaires. La charge de travail ne cesse d’augmenter et nous sommes inquiets de l’état de santé du personnel du réseau dans la région », de conclure Michel Cyr, vice-président régional de la FSSS-CSN.
Pendant ce temps, l’employeur bloque les affichages de poste depuis plus d’un an à la suite de la réorganisation, laissant peu d’espoir aux travailleurs que la situation pourrait s’améliorer pour eux.