Quarante-cinq responsables en service de garde en milieu familial (RSG) de la MRC de Bonaventure et cinquante-trois responsables en service de garde en milieu familial de la MRC d’Avignon en sont toujours sans entente collective depuis le 1er décembre 2013. Comme 3000 autres RSG membres de la CSN, elles ont unanimement refusé les offres jugées très appauvrissantes du ministère de la Famille qui tente de leur imposer depuis l’automne dernier ses politiques d’austérité. Elles ont donc déclenché une grève d’une demi-journée, qui s’inscrit dans le vaste mouvement de grève sociale qui s’étend partout au Québec le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses. En cette journée, les RSG de la Baie-des-Chaleurs ont distribué des tracts d’information aux automobilistes qui ont emprunté le carrefour giratoire situé à New Richmond. Les RSG réclament l’équité avec leurs consœurs des centres de la petite enfance afin de corriger une injustice historique à leur égard.
Pour Aline Serandour, présidente du Syndicat des RSG en milieu familial de la MRC d’Avignon : « Le ministère fait toujours la sourde oreille à nos demandes d’ordre monétaire. Il poursuit à notre égard une politique de discrimination, en refusant de reconnaître l’équité de traitement avec le titre d’emploi comparateur pourtant prévue dans la loi sur la représentation des RSG, soit l’éducatrice en CPE, échelon 1. »
Rappelons que les éducatrices en CPE bénéficient de 13 congés supplémentaires payés par rapport à ceux qui sont octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013. Dans leurs demandes déposées le 13 juin 2014, elles réclament aussi que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 550 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, largement en deçà des hausses du coût de la vie.
« Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a déclaré récemment que les RSG avaient négocié et conclu leur entente collective. C’est faux ! », lance France Coulombe, présidente du Syndicat des RSG en milieu familial de la MRC de Bonaventure. « Plus de 3000 d’entre elles sont toujours sans entente. Si les médecins ont réussi à arracher l’équité de traitement avec les médecins du reste du Canada, si les pharmaciens d’hôpitaux ont obtenu la semaine dernière une entente leur donnant droit à des primes salariales variant de 15 à 45 % sur cinq ans, on ne voit pas pourquoi nous serions traitées de manière différente ! C’est pourquoi le Conseil du trésor et la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, vont nous entendre au cours des semaines et des mois à venir. Nous aussi, on veut être traitées équitablement. »
Selon Michel Cyr, V-P régional de la FSSS-CSN : « Le refus du gouvernement de traiter correctement les responsables en service de garde en milieu familial est un bel exemple que les femmes sont les premières à être pénalisées par les politiques d’austérité. Des politiques discriminatoires ne sont jamais acceptables et nous allons tout mettre en œuvre pour qu’elles puissent obtenir ce qui leur est dû et ce qu’elles méritent. Pas question de baisser les bras ! »
À propos des RSG et de la CSN
Plus de 3000 responsables en service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe plus de 130 000 membres provenant des secteurs publics et privés de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.
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Pour information :
Jean-Sébastien Martineau, conseiller syndical au Service d’appui aux mobilisations et à la vie régionale 418 680-3987