(Chandler, le 3 octobre 2014) Depuis l’élection du Parti libéral du Québec, nous avons entendu beaucoup de rumeurs de coupures drastiques dans la société québécoise. Sous le prétexte de l’austérité, le gouvernement veut sabrer les services et l’administration pour sauver de l’argent. Au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) (CCGIM-CSN), nous croyons que le gouvernement fait du chantage émotif pour manipuler l’opinion publique. En laissant aller des rumeurs de coupures drastiques et de fermetures, le gouvernement va se chercher un capital de sympathie.
La méthode est simple : par exemple, on annonce la fermeture des conservatoires en régions. Deux semaines plus tard, le gouvernement fait un démenti et annonce qu’aucun conservatoire ne sera fermé. Durant les deux semaines de panique, la population a vécu toute une gamme d’émotions, passant de la colère, à la rage puis la peur et l’abandon. Finalement, lorsque le gouvernement fait son annonce de coupures sans fermeture, il prend alors le rôle du sauveur. C’est de cette façon qu’il se présente, en sauveur, alors qu’il est à l’origine de l’inquiétude. Voilà ce que l’on appelle du chantage émotif.
Le gouvernement libéral va se chercher un capital de sympathie basée sur la peur qu’il a lui-même engendré. Nous avons un gouvernement de manipulateurs. Par leur méthode simple, ils vont aller chercher de l’appui dans l’opinion publique, un appui obtenu en laissant couler dans les médias des projets de coupures et de fermetures de services à la population. Lorsque le gouvernement arrive avec un démenti et avec une coupure beaucoup moins grande qu’annoncée par les médias, il arrive à faire passer son véritable objectif et la population le remercie de ne pas avoir été trop loin. Camarades gaspésiens et madelinots, il faut se dresser contre cette méthode inacceptable de manipulation de l’opinion publique. Il faut rester à l’affut, car les coupures qui arrivent démantèleront le tissu social de la société québécoise. Nous voulons garder nos services, car nous les avons payés toute notre vie et nous continuons de les payer. Tout changement aussi drastique devrait passer par des consultations publiques. Il est faux de croire que le gouvernement représente la majorité de la population puisqu’il a seulement obtenu 41,5 % des votes sur une participation de 71,43 %, ce qui veut dire qu’il ne représente que 30 % de l’électorat. En bref, nous n’avons pas un gouvernement représentatif.
De plus, lors des dernières élections, les libéraux n’ont pas présenté ce projet à l’électorat. Nous avons eu droit à un coup de théâtre lorsque le docteur Barrette a changé de camp. Nous constatons aujourd’hui que le plan des libéraux est celui de François Legault et de la CAQ. D’ailleurs, le premier ministre a avoué que la CAQ a de bonnes idées.