173 Commerciale O

Chandler, QC
G0C 1K0

ccgim@csn.qc.ca

+1 418-689-2294

Se syndiquer

Pour se faire respecter

La CSN rencontre le député de la région

[headline][/headline]COMMUNIQUÉ [headline][/headline]

Source : Confédération des syndicats nationaux

La CSN rencontre le député de la région

IL FAUT METTRE FIN AU PLACEMENT SYNDICAL DANS LA CONSTRUCTION

(Cap-aux-Meules, le 1er novembre 2011) Des représentants de la CSN–Construction et de la CSN aux Îles-de-la-Madeleine ont rencontré, vendredi dernier, le député des Îles, monsieur Germain Chevarie pour le sensibiliser aux enjeux du projet de loi 33 sur le fonctionnement de l’industrie de la construction. Ils ont notamment plaidé pour que le changement central du projet de loi, l’abolition du placement syndical dans l’industrie, soit enfin adopté tel quel, après plus de 40 ans d’efforts en ce sens.

 « Nous savons que les tenants du statu quo sont présentement très actifs pour tenter d’obtenir des modifications au projet de loi afin de maintenir leur pouvoir au mépris des droits des salarié-es de travailler où ils le désirent dans leur région. Ils proposent de maintenir un système de référence parallèle à celui de la CCQ par l’entremise duquel les syndicats pourraient continuer d’intervenir directement auprès des employeurs. Nous mettons les parlementaires en garde contre un tel recul car il aurait pour effet de maintenir tout de même le placement syndical, à l’encontre de l’objectif affiché du gouvernement », a déclaré le vice-président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN), Anatole Chiasson.

Le placement syndical est une pratique théoriquement illégale qui permet aux syndicats détenant un monopole de représentation auprès d’un titre d’emploi particulier d’imposer aux employeurs les travailleuses et les travailleurs de leur choix, discriminant ainsi les autres salarié-es, notamment en fonction de leur allégeance syndicale. Ils peuvent le faire parce que la loi leur permet encore de référer de la main-d’œuvre directement auprès des employeurs. C’est pourquoi la CSN estime que pour mettre fin au placement syndical, la référence de main-d’œuvre doit dorénavant se faire exclusivement par l’entremise de la Commission de la construction du Québec (CCQ) afin d’assurer, enfin, le droit au travail partout, pour tous.

La CSN prône un tel changement depuis les années 70. La CSN considère que le placement syndical, qui a déjà existé dans d’autres industries, est une pratique antidémocratique, contraire aux droits et aux intérêts des salarié-es. Le rôle fondamental d’un syndicat doit être de défendre les conditions de travail, les intérêts et la santé et la sécurité de ses membres, une mission qui entre en contradiction avec les activités de placement de la main-d’œuvre.

La CSN considère que le gouvernement doit donner les moyens nécessaires à la CCQ afin qu’elle puisse remplir ce rôle efficacement.

Améliorations nécessaires

En commission parlementaire, la semaine dernière, la CSN a en outre présenté quatorze améliorations qu’elle souhaite voir apportées au projet de loi. Ce sont ces propositions que les porte-parole régionaux de la centrale syndicale ont présentées aux législateurs aujourd’hui.

Parmi les critiques formulées par la CSN et la CSN–Construction, notons que le projet de loi prévoit accorder une place formelle aux donneurs d’ouvrage à la table des négociations. Ce sont les clients, en quelque sorte, des employeurs de l’industrie. Pour la CSN, l’introduction d’une troisième partie à la négociation est une mauvaise idée qui alourdira davantage le processus. C’est d’autant plus préoccupant que le projet de loi ne prévoit toujours pas de rendre rétroactives les augmentations de salaires négociées ce qui n’incite pas les patrons à négocier avec la diligence attendue. De plus, le régime actuel empêche les syndicats de recourir à d’autres moyens de pression que la seule grève générale dans un secteur complet. L’occasion est bonne de revoir ces obstacles qui ne sont pas de nature à favoriser la négociation rapide et de bonne foi.

En ce qui a trait aux fonds de formation de l’industrie, la CSN est favorable aux changements qui introduisent plus de transparence et d’équité pour tous les titres d’emploi tout en en allégeant la bureaucratie. De plus, comme toutes les autres organisations syndicale, la CSN insiste auprès du gouvernement pour qu’il clarifie le projet de loi afin que ces sommes soient réservées uniquement au financement d’activités de formation et de perfectionnement pour les salarié-es de la construction.

La CSN a proposé d’autres changements. Ils sont détaillés dans le mémoire que la CSN et la CSN–Construction ont déposé en commission parlementaire, jeudi dernier. Celui-ci peut être consulté en ligne : http://goo.gl/SxyP1.

Fondée en 1924, la CSN–Construction représente 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie, réunis au sein de 13 syndicats démocratiques régionaux. Aux Îles-de-la-Madeleine, 220 travailleuses et travailleurs de l’industrie sont membres de la CSN–Construction. Elle est une des huit fédérations composant la Confédération des syndicats nationaux. La CSN, ce sont 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité au Québec.

Renseignements :

Robert Mercier, conseiller syndical

418-986-5880

 – 30 –

 

Lire aussi:

À venir:

Derniers Évènements passés